La loi l’impose désormais, les collectivités ne pourront plus utiliser de produits chimiques pour désherber les espaces ouverts au public, autres que ceux autorisés en agriculture biologique. Les objectifs sont à la fois de ne plus exposer directement la population et les agents techniques à ces produits, mais également de lutter contre les pollutions liées à ces usages. Dans les communes, les herbicides sont utilisés principalement pour entretenir les allées des cimetières, et certaines zones de voiries. Ce changement de pratique sera bénéfique pour l’amélioration de notre cadre de vie, mais ne doit pas impliquer de surcoût notable pour les collectivités. C’est pourquoi, le Syndicat mixte Lot Dourdou porte une opération groupée, pour faire réaliser un plan de désherbage des espaces publics sur une vingtaine de collectivités en Aveyron et en Lozère. La réunion de démarrage s’est tenue le 26 septembre à La Canourgue, en présence des élus et des agents techniques.
Le but des plans de désherbage, qui seront réalisés par le bureau d’études Rural Concept, est de définir le niveau d’entretien exigé selon les lieux (pour des raisons d’esthétique, de visibilité…) et de proposer des méthodes appropriées ou des aménagements permettant de supprimer ou limiter le désherbage. Ce diagnostic, financé à 70% par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, permet en outre d’être éligible aux aides financières pour l’achat de matériels spécifiques au désherbage alternatif ainsi que pour les réaménagements préventifs…
Quoi qu’il en soit, si l’on ne veut plus utiliser de pesticides, l’aspect des pieds de murs et des cimetières en particulier risque de changer. Désormais, notre conception de la « propreté » doit nécessairement changer : nous ne pourrons plus considérer les herbes folles comme « mauvaises » ou « sales » !